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Lilith en Lion, ou l’art d’être Soi (et non "moi-moi") : fev-mars 2014 à fev 2015


Zodiaque Loubok (Source: Wikipedia)

En gros, depuis janvier mars 2014 et jusqu’en février 2015, Lilith (ou lune noire) passe en Lion, comme tous les 9 ans.

Vu que son cycle est de nature spirituelle, difficile de l’intégrer dans une lecture mondiale des cycles, d’autant qu’elle ne va cesser, durant cette période, d’aller et venir entre Cancer, Lion et Vierge. Mais son nouveau tour du zodiaque de 2011 ayant démarré avec le nouveau cycle de Jupiter actuellement en cours, j’ai eu envie d’en dire deux mots, d’autant que Jupiter entre, lui aussi en Lion en juillet 2014

 

Dates plus précises : 

Si l’on veut être précis, Lilith (vraie) sera en Lion, en gros  de mi-janvier 2014 au 10 mars 2014, puis du 25 mars au 10 juin, puis du 25 juin au 15 juillet, puis du 23 juillet au 02 aout, puis du 14 novembre au 03 décembre 2014, puis du 15 décembre 2014 au 03 janvier 2015, puis du 18 janvier au 02 février 2015, puis du 22 février au 03 mars 2015.
Donc, à partir de l’entrée de Jupiter en lion le 16 juillet 2014, sa présence intermittente dans ce signe, sera amplifiée par Jupiter, autant qu’elle touchera le rapport du collectif à ce que représente le Lion.

 

Brève définition de Lilith : l’appel de l’éveil

Loin des images à l’eau de rose que l’on peut se faire de-ci, de-là, de la spiritualité, Lilith est d’une rare exigence que l’on peut résumer d’un mot : « subtiliser ». Or qui dit subtiliser dit à la fois « dérober » et « rendre plus subtil ». Là où passe Lilith, on peut vivre la perte, le manque, le deuil, la mort de quelque chose. Mais il s’agit d’un défi à « retrouver » ce qui a été perdu à un niveau plus élevé de conscience, comme état de grâce, ou illumination. Et le processus peut aller dans un sens ou dans l’autre : perte pour s’élever ou élévation puis perte de cette élévation pour se mettre en chemin et retrouver la grâce perdue.

Bref, qu’on en soit conscient ou non, là où se trouve Lilith on a vraiment soif d’autre chose, soif d’Esprit au sens spirituel et non pas intellectuel du terme : soif de ce que les traditions spirituelles appellent « l’éveil ». Il y est question d’états d’âme potentiellement illuminés, et non d’états du monde…

 

Lilith en Lion : ou  le réveil potentiel de l’être Soi… 

 

Le Lion, second signe de feu après le Bélier qui préside traditionnellement aux débuts de cycle, en est en quelque sorte la floraison. L’arrivée de Lilith dans ce signe pourrait dont faire fleurir le chemin spirituel effectué depuis grosso modo mars 2011.

Son enjeu ? La grâce d’être soi – qualité première du Lion -,  la joie simple d’exister, la confiance dans ce qui nous rend uniques et irremplaçables, créatifs et rayonnants…
Je ne proposerai pas, cette fois, de figure mythologique pour illustrer la facette spirituelle du Lion. Mais on peut retenir le soleil qui, au centre du zodiaque, rayonne dans tous les signes, car là est la source de l’exemplarité que l’on accorde au signe du Lion.
(27/03/14 Et si vous ne l’aviez jamais écouté, le soleil a un son : ici !)

 

Terrain collectif : un être soi malmené… 

Or au sein de nos sociétés occidentales, et plus particulièrement de la société française, les qualités spirituelles du signe du Lion sont malmenées. Globalement, dans les conditions culturelles d’aujourd’hui, l’être soi (dont il représente la joyeuse possibilité) a été dévié de ses racines (le soleil rayonnant du centre) au profit d’un paraître soumis aux lois de l’audimat (les reflets de surface : voir dans la note[1]), d’où le qualificatif d’égocentrique dont on affuble ce signe.

 

Au mieux : l’exemplarité heureuse de l’être soi.

Au mieux, on peut s’attendre à ce que Lilith nous  frustre de cette déviation au profit d’un retour aux sources du Lion : la simplicité d’être soi ainsi que le définit l’astrologue D. Rhudyar. Autrement dit, elle promet (et promet seulement) un passage de la compensation d’un déficit général de reconnaissance par des « moi » ostentatoires, à la juste humilité/fierté de n’être que soi, d’être seulement et pleinement soi (et non pas comme il faudrait être, et non pas comme lui, elle, eux, toi…).

 

Acceptation de la perte du faux self…

En ce cas, la perte imposée par Lilith, serait la perte des images socialement flatteuses que l’on a voulu donner de soi, perte (par démasquage par exemple) des « faux self », des attitudes factices, et, plus globalement, de toute reconnaissance fondée sur l’apparence, le tape à l’œil, la vantardise, l’imposture, le «joli-joli »…

Ce genre de perte peut être vécue comme humiliation, voire comme néantisation si l’on en reste à l’extériorité de l’égo. Là, en effet, où l’on est complètement identifié à l’image extérieure de soi, le passage de Lilith peut se traduire par une impression de n’être plus rien. Ce qui est une illusion, puisque nous sommes là.

Aussi en étreignant cette douleur, non pour l’éteindre mais pour qu’elle s’éclaire (en écoutant le profond de soi, en la tournant vers le « ciel », en l’ouvrant à une transcendance, en  priant l’Esprit de l’éclairer), elle peut être transmutée en un réel bien-être soi. Car, en effet, qui pleure cette perte d’image ? Pas l’image qui est « morte », mais autre chose qu’on va appeler le Soi.

 

Résultat : grâce d’être soi et seulement soi…

Résultat : outre le soulagement de ne plus avoir à se plier à tel ou tel critère dominant, liberté d’être ce que l’on est, d’exprimer ce que l’on veut ou ne veut pas, au fur et à mesure que les choses se présentent. Bref, bien prendre le passage de Lilith en Lion, c’est accepter l’inefficacité de nos ruses pour accéder à la grâce d’un réel amour de soi et recouvrer une vraie fierté, un état de joie : joie d’exister, de créer, de rayonner… (et donc de confiance en la reconnaissance accordée par les autres, puisque basée, cette fois, sur sa vraie singularité).

 

… Et exemplarité heureuse du don de soi… 

Enfin pouvoir faire littéralement, bellement et simplement, « don de soi » aux autres.  « Don de soi » et non pas imposition de « moi-moi ». En effet, le signe du Lion est le seul signe solaire du zodiaque : il est celui du rayonnement naturel de l’être,  rayonnement pouvant réveiller le nôtre. Il est donc, par nature, invitation à ce que les autres en fassent de même, puisque l’être soi n’a pas besoin, contrairement au « moi-moi »,  d’écraser les autres, ou de tricher, pour exister. De là, la notion d’exemplarité qui le caractérise : donner simplement le meilleur de soi,  faire rayonner ce qui vient du centre, du cœur, ce meilleur patiemment intégré, incarné, fait sien (contraire du « dégorgement de moi »), sur la base d’une conception  noble de sa personne et de la personne en général D’où l’excellence d’être, la royauté, la noblesse, la créativité et le rayonnement que les astrologues accordent à ce signe.

 

Socialement 

En France, cette possibilité de recouvrement de l’être soi, a été ouverte à tout le monde par Pierre Rossanvallon (en janvier 2014, au moment de la première entrée de Lilith en Lion) et son « raconter la vie », son « parlement des invisibles », un retour à la société réelle fondée sur le témoignage de personne réelles, rendre à la vie la notion de peuple (Une vidéo ici), initiative ayant reçu une vive critique de Médiapart ici, qui la dénonce comme « storytelling intégré », projet néolibéral basé sur l’atomisation du social et multiples « acteurs » isolés, en multiples égos.

Aussi doit-on parler de Jean Lasalle, le député qui marche, ici dont le tour de France à pied commencé en avril 2013, s’est achevée fin décembre 2013…, et qui le raconte ici (février 2014) où il interpelle l’exemplarité des grandes sociétés françaises comme Total, et ses cahiers de l’espoir ici (ou cahiers de doléances) lancés en mai 2013 (bien avant le « parlement des invisibles » de Rosanvallon) et très peu relayés par les médias dominants) ouverts à tous (personnes et groupes) pour faire des propositions politiques concrètes sur la base de leur propre situation – et pas seulement se raconter.

 

Subtil remaniement des critères de la reconnaissance sociale

Bref, le passage de Lilith en Lion pourrait présider un subtil remaniement de la reconnaissance publique (surtout à partir de juillet 2014) : retour vers la qualité effective avec laquelle telle ou telle personne donnée exerce son métier ou ses compétences, plutôt qu’à la manière dont elle peut « vanter » ses compétences par du marketing de « blabla » ; valorisation des nobles initiatives de personnalités  fiables ; valorisation de la générosité personnelle et de l’affirmation de soi (et non de « moi-moi ») ; revalorisation de la « noblesse » et de la « royauté », réflexions sur l’identité comme exemplarité (et non comme esbrouffe)…

A observer aussi : tout le domaine artistique : tout ce qui n’était valorisé que par la contextualisation pourrait tomber en désuétude au profit d’œuvres riches en soi, profondément travaillées et réellement singulières ; passage de l’appréciation fondée sur le bruit médiatique, à l’appréciation fondée sur certaines qualités  lumineuses comme la noblesse, la simplicité, l’intégrité, la générosité…, etc.

 

 Au pire : l’exposition/imposition destructrice des « non soi »

 

Au pire, au lieu d’accepter le défi ci-dessus, les égos se rebellent, récriminent et en rajoutent désespérément (et vainement) dans le superfétatoire, dans la comparaison, la jalousie, la susceptibilité, le « tragediante comediante » et l’écrasement des autres… Un état de jungle où tous les petits coups perso (ou de petites corporations) sont permis pour passer devant l’autre ? D’où une montée en puissance du rejet par les autres, aussi caché soit-il, et d’une perte de plus en plus profonde de la confiance en soi, puisque l’on se sait sur la défensive et dans le faux… Et ainsi de suite, dans la spirale infernale des égos…

Socialement : du clinquant de plus en plus vide, voire agressif… Ou pire, tyrannie de tel ou tel égo personnel ou collectif : attention danger (surtout à partir de juillet 2014).

 


[1] En effet – disons depuis les années 60 – certains courants culturels condamnent tout ce qui concerne l’égo, auquel le Lion est souvent associé. Mais, paradoxalement, notre société n’a jamais autant distingué certaines personnalités à l’exclusion de toutes les autres. Tandis que “Star système” et “Peopelisation” érigent médiatiquement en exemple un très petit nombre de personnes (quelques experts, quelques présentateurs télé, quelques sportifs, quelques comiques…), les “gens de peu” sont  effacés de la place publique (voire présentés de façon déformée) et/ou maltraités dans leur travail par certaines formes de management. Résultat : le besoin de reconnaissance et de distinction propre à l’humain se venge par divers moyens allant des téléréalités basées sur le “look” (relooking, réaménagement de maison, mais aussi “Loft” et compagnie…), aux “happenings Internet” éphémères qui, pour s’attirer les faveurs de la sphère médiatique, tentent ce qui choque (notamment la violence physique ou verbale, l’obscur, le glauque, le sexe, l’enfant “prodige”…) ; ou se replie sur les sphères familiales… A quoi s’ajoute une segmentation de plus en plus poussée des réclamations identitaires de groupes…

 

9 commentaires

  • roberte

    Bonjour! C’est avec un sincère intérêt que je suis vos articles!

    Vous lire m’est une précieuse ressource d’interpellation, de questionnement!

    Instinctivement! voici la “citation” qu’a induit votre étude sur Lilith!Sincères

    De Zeno Bianou, poéte et fin connaisseur de Krishnamurti ….

                           “Quel est donc ce maitre qui ne se réclame d’aucun pouvoir, d’aucune croyance, d’aucune appartenance ? Quel est donc ce maitre qui parle littéralement au nom de rien? Qui ne s’appuie sur aucune filiation, fut-elle millenaire ? Qui n’a besoin de nulle tribu pour régner?Dont la parole de haute désobeissance se déploie sans relâche, secouant la sempiternelle léthargie qui nous soumet à des dogmes et à des sauveurs ?”
          “Les seuls véritables monastères sont les tempêtes de l’existence ”    Zeno  BianouSincères pensées RC

  • Sarah

    Bonjour, je suis tres heureuse de trouver ses explications ..je suis Lio/lion et depuis toujours même des LIons me disent que mon caractereest totalement inversé par rapport a celui du lion on va dire traditionnel..mais j’avais decouvert il y a de nomreuse que j’etais née en lune noire appelée alors “la licorne”..je suis tres touchée par la finesse de cet article, et je vius en remercie, car vraiment je m’y retrouve …:)

  • Lunesoleil

    Bonjour Astro popote
    A savoir Lilith est un astéroïde sous le code 1181 et certainement pas la Lune noire, leur influence n’auront pas le même effet sur la psyché.
    C’est peut-être le moment de réactualiser votre article ?

    • Astro popote

      Bonjour Lune Soleil

      Pourquoi réactualiser ? A cause d’une bataille de vocabulaire ?
      Sans déconner…
      Comme exposé en tête de chapitre, la Lilith/ Lune noire
      dont il est question dans cet article n’est pas un astéroïde,
      mais un point fictif. C’est très clair.

      Je trouve dommage que le récent engouement pour les astéroïdes emprunte
      un vocabulaire plus ancien. Ca fait des noeuds !

      Bien cordialement
      AP

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