cycles historiques classiques (Noeud Nord, Saturne)

Cycles historiques. Saturne-Neptune : libéralisme, communisme, même travers ?

Article de recherche. Tous droits réservés. Merci de citer vos sources.

Sommaire
– Saturne-Neptune : un cycle « intermédiaire ».
– Le cycle Saturne-Neptune ou comment marier ce qui exclut et ce qui inclut .
– Le cycle Saturne-Neptune et le communisme.
– Les étapes historique de ce cycle de 1846 à 1989.
Premier cycle de 1846 : première internationale communiste.
Second cycle  de mai 1882- janvier 1883 : expansion du communisme.
Les trois cycles suivants, au XXe siècle : de la révolution Russe à l’implosion de l’URSS.
-Les étapes du cycle Saturne-Neptune de 1989.
Le carré croissant de 1998-99.
L’opposition de 2006-2007.
– Saturne-Neptune : la tentation totalitaire du nivellement.
– Le potentiel Saturne-Neptune : l’harmonie polyphonique ?
– La suite 2011-2012 : comprendre.
– Quelques pistes métaphoriques classiques.

Saturne-Neptune, un cycle « intermédiaire »

Comme mes lecteurs le savent, je défends depuis des années l’idée suivante : notre époque est orchestrée par des sans précédents historiques majeurs que l’on peut associer à « l’apparition » des trans-saturniennes, Uranus, Neptune et Pluton (ici).

Ces « apparitions » ont généré des cycles inédits avec les deux planètes sociales classiques (Jupiter et saturne). Relativement à la longueur des cycles trans-saturniens, ces nouveaux cycles « intermédiaires » non seulement donnent des repères plus facilement accessibles à l’observation, mais constituent sans doute les points d’ancrage nécessaires à la concrétisation humaine des très longs cycles trans-saturniens.

Si dans un article précédent (ici), j’avais clairement affirmé que l’on ne pouvait plus aborder Jupiter suivant les critères classiques antérieurs à 1992, et que l’on était désormais devant un Jupiter « mutant », je ne dirai pas la même chose pour Saturne, qui n’a, pour l’heure, démarré aucun cycle « intermédiaire » depuis 1992 (pour ce faire, il faut attendre que ses prochaines conjonctions avec Uranus, Neptune et Pluton aient eu lieu). Cependant, on peut le considérer comme étant en « cours » de mutation. Et comme les cycles intermédiaires sont relativement courts chacun y participe qu’il le veuille ou non, et peut donc aussi s’y retrouver à titre personnel.

Avec du recul : quelque chose (d’objectif ou non) vous a-t-il fait basculer dans une nouvelle phase (cruciale) de développement en 1982 (Saturne-Pluton), en 1988 (Saturne-Uranus) ou en 1989 (Saturne-Neptune) ? Si oui, la signification et les phases de ces cycles intermédiaires devraient vous aider à « accomplir » les mutations induites…

Le cycle Saturne-Neptune ou comment marier ce qui inclut et ce qui exclut ?

Les cycles Saturne Neptune durent environ 35-36 ans. Si leur impact est profond, il est aussi « lent » à s’installer et il faut le recul du temps pour le mesurer. En fait, comme le remarque Alexander Ruperti dans  Les cycles du devenir  (éditions du Rocher 1981): « Ce qu’il est important de comprendre dans ce cycle, c’est ce qu’apporte la période entière de 35 ans. »

Pourquoi ? Parce qu’il combine deux principes opposés difficiles à concilier : celui de la structure et de la limitation (Saturne), et celui de la dissolution des frontières (Neptune). Comment en effet marier, conjuguer, associer ce qui a centre et limites (l’individu, ou la nation par exemple), et ce qui n’en a pour ainsi dire pas (la transcendance ou l’universalité par exemple) ? Comment conjuguer ce qui « exclut » pour se définir (le concret, le pratique, le constructif, la structure) et ce qui « inclut » (l’ouverture, le transcendant, l’idéal, le fluide) pour s’universaliser ?

Le cycle Saturne-Neptune et le communisme

Comme nous le montre un retour historique sur ce cycle, la manière initiale de concilier ces deux principes a pris la forme politique concrète du communisme (un sans précédent).

Or cette forme a été profondément ébranlée par la chute du mur de Berlin en 1989. Aussi, à mes yeux, la lecture « classique » de ce cycle (bien résumée par B. Villemin) doit-elle être interrogée. Comment ?

Les étapes historiques de ce cycle de 1847 à 1989.[i]

Pour tenter de le comprendre, un retour sur la totalité des cycles Saturne-Neptune depuis qu’ils existent s’impose. (Ceux qui le souhaitent peuvent creuser ce cycle plus avant avec A. Barbault : ici). Comme mes lecteurs le savent sans doute, je considère que les cycles « intermédiaires » n’existent qu’à partir du moment ou la planète trans-saturnienne concernée existe aussi : en clair, il faut qu’elle soit découverte.

Quand Neptune a-t-elle été découverte ?

En septembre 1846, lorsque l’astronome allemand, Johan Galle la repère enfin concrètement dans le ciel (un grand « flou » domine cette découverte qui a été involontairement internationale). Or, il se trouve qu’elle a été découverte au moment même ou commençait un cycle Saturne-Neptune (une conjonction entre les deux) ! A mes yeux, c’est comme s’il avait fallu qu’entre en jeu, tout le contraire de la symbolique de Neptune — (limites, structure, focalisation, vertus de Saturne) — pour qu’on puisse s’en saisir. Neptune est alors à 26° Verseau (thème de sa découverte : ici). (Petite précision technique : Saturne est alors rétrograde. Et la dernière et troisième conjonction entre les deux planètes a lieu en décembre 1846)

Premier cycle de 1846 : la première internationale communiste.

Si la première conjonction Saturne-Neptune coïncide avec la découverte de cette dernière, dès 1847[2], les deux allemands Karl Marx et Friedrich Engels rejoignent la Ligue des communistes (reprise de la Ligue des justes – ligue allemande – de 1836), qui devient la première organisation internationale aux idées communistes (ici), et écrivent pour elle le Manifeste du parti communiste (publié en février 1848)

Second cycle de mai 1882- janvier1883 : expansion du communisme

Au cycle suivant, en mars 1883, Karl Marx meurt (et Engels deux ans après) mais le communisme non. A partir de là, il commence à s’organiser en partis, associations, etc, un peu partout dans le monde. En septembre 1883, la première organisation Russe se réclamant du communisme est créée à Genève.

Les trois cycles suivants, au XXeme siècle : de la révolution russe à l’implosion de l’URSS.

Les trois dernières conjonctions (début de cycle) entre Saturne et Neptune ont ensuite eu lieu en août 1917 à 5° Lion (opposition en mars 1936), puis entre novembre 1952 et juillet 1953 autour des 22-23° Balance (opposition en juin 1971), puis en 1989 à 9° Capricorne.

Le premier cycle, commencé avec la révolution communiste (structurer universalisation et égalité) Russe d’octobre 1917, s’est terminé par la mise en place délibérée (par le Politburo de l’Union soviétique) dès mai 1952 (seconde conjonction)[3] d’une bande de contrôle de 10 mètres tout le long de la ligne de démarcation entre l’Europe de l’est et l’Europe de l’ouest (le Mur de Berlin fut construit en 1961). Pressenti dès 1918 par le russe Vassili Rosanov, ce « rideau de fer » consacra la division du monde en deux camps et la « guerre froide ».

Cette « guerre froide » (puis « fraîche ») dura jusqu’à la chute du Mur de Berlin emblème du rideau de fer, en novembre 1989 lors de la conjonction Saturne-Neptune en Capricorne[4]. A quoi on peut ajouter la “Révolution de velours” qui en 1989 libère aussi la Tchécoslovaquie du communisme, ainsi que nous le rappelle (+ 18/12/ 11)  le décès de Vlacav Havel“âme de la révolution de velours” de 1989.

 A noter aussi que Staline meurt au début du cycle de 1952, en 1953 (ce qui enclenchera la « destanilisation » en URSS) et qu’en mars 1952, Fulgencio Batista prend le pouvoir à Cuba via un coup d’Etat qui sera à l’origine de la « révolution castriste » (1953-1962) du marxiste Fidel Castro.

Si donc, selon l’histoire, les processus historiques que l’on peut imputer au cycle Saturne-Neptune sont particulièrement « lents », « continus » et, disons, à priori, nettement « communistes » avec une focalisation géographique sur l’URSS, l’Allemagne et Cuba, quid du communisme depuis la chute du mur de Berlin [5]?(Voir ici la liste des partis communistes dans le monde donnée par Wikipédia avec de petits résumés sur leur rôle et leurs actions).

Qu’est devenue, ou est en train de devenir4, la forme politique du communisme depuis 1989 ? Doit-on considérer, avec les commentateurs européens de la chute du mur de Berlin, qu’elle a « fait son temps » et que les principes qui la portaient sont obsolètes ?

En ce cas, comment comprendre le cycle Saturne-Neptune de 1989, qui, lui, continue bel et bien son petit bonhomme de chemin dans notre ciel ?

Pour commencer, rappelons qu’en même temps que le mur chutait à Berlin, en Chine, autre pays communiste (depuis 1949), 1989 a été marquée par ce qu’on a appelé le « massacre de la place Tien An Men » (ici). 

Pendant donc qu’en Europe, la facette « ouverture, inclusion» de ce cycle dominait, sa facette « fermeture, exclusion » dominait en Chine… Autrement dit, c’est comme si les deux facettes du cycle s’étaient géographiquement réparties et… clivées.

Or, comme le cycle exige leur unification quid, depuis, de la facette « fermeture exclusion » en Europe ? Quid, depuis, de la facette « ouverture inclusion » en Chine ? Et quid des rapports entre la Chine et l’Europe ? Voilà les questions soulevées par la traduction factuelle de ce cycle en 1989. J’invite mes lecteurs à nourrir cette réflexion.

Les étapes du cycle Saturne-Neptune depuis 1989

Avant de tenter quelques réponses, il faut impérativement rappeler que la conjonction de 1989 avait été précédée par une conjonction Saturne-Uranus en 1988 (cycle plutôt de « droite ») et s’inscrivait dans le tournant historique sans précédent de 1992-93 présidé par la conjonction Uranus-Neptune (ici). De ce tournant sans précédent, naîtra (entre autres), la Fédération de Russie en décembre 1993, l’Union européenne via le traité de Maastricht en 1992, etc).

C’est évident, ces coïncidences cycliques rendent la lecture du cycle Saturne-Neptune de 1989 particulièrement délicate (en plus on y a découvert des clichés de Neptune : ici). D’autant que, symboliquement, la première conjonction connue entre Uranus et Neptune de 1992-1993 s’en rapproche puisqu’elle invite, entre autres, à unifier soif de liberté et soif d’infini (pour approfondir : voir ici). Vu leur imbroglio temporel comment distinguer ces différents cycles les uns des autres ? Le mieux pour ce qui concerne Saturne-Neptune est d’en observer avec rigueur les étapes après 1989.

Le carré croissant de 1998-99

Le carré croissant (ou premier quartier) du cycle de 1989 a eu lieu entre le 25 juin 1998 et le 06 avril 1999, pile sur la violente la crise financière russe d’août 1998 (ici). (Crise qui s’est plus ou moins conjuguée avec la « crise asiatique » sensiblement sur la même période). Poutine devient brièvement président de la Fédération de Russie d’août 99 à mai 2000.

L’opposition de 2006-2007.

L’opposition (ou pleine lune) du cycle de 1989 qui a eu lieu entre août 2006 et juin 2007 (22° Lion-Verseau), correspond à l’achèvement du grand tournant géo-politico-stratégique de la Fédération de Russie concernant la gestion de son énergie, notamment de son gaz et de son pétrole (ici et ici) — ces « fluides », sans oublier “la larme” – remarquable union structure-fluide-, le monument offert par la Russie aux Etats-Unis en septembre 2006 en commémoration des attentats du 11/09/01 (commentaires : ici). Au même moment (31 juillet 2006) à Cuba, Fidel Castro se retire du pouvoir (ici). En Chine, en 2006, la censure obtient de Google qu’il supprime certaines infos concernant Tien An Men (+ l’indépendance du Tibet, etc), et le négationisme est patent en 2007 (ici). En Europe, enfin, le Traité de Lisbonne est ratifié en 2007 sans consultation des peuples (ici).

Saturne-Neptune : la tentation totalitaire du nivellement

Bien que d’autres approches géographiques[6], si ce n’est historiques, soient possibles, ces quelques données confirment l’ancrage géographique du cycle Saturne-Neptune sur la Russie (et ses pays « satellites »), Cuba et l’Allemagne (dates liées à ce pays ici), en y ajoutant la Chine (jusque là décalée).

Or que nous dit 1989 ? Que l’équilibre entre ce qui « exclut » (les frontières, le concret, le pratique, la structure) et ce qui « inclut » (l’ouverture, le transcendant, l’idéal, l’universel), entre la forme et le « fluide » (le « sans forme fixe ») est très difficile à atteindre. Surtout qu’il est toujours tendant d’enfermer l’infini (Neptune) dans le fini (Saturne) jusqu’à ce qu’une unification s’impose entre les deux « blocs » ainsi créés (ce qui est « enfermé » et tout le reste).

Concrètement, en 1989, c’est l’Allemagne qui a incarné l’unification entre les deux « blocs » issus des cycles antérieurs, en l’occurrence entre Europe de l’est et Europe de l’ouest. 

Ok. Mais, bien que ce pays soit étroitement lié au cycle Saturne-Neptune, on ne peut s’arrêter là (aux nouvelles frontières allemandes, à la disparition de l’URSS, etc), d’autant qu’en même temps, en 1989 la Chine a clairement incarné la « fermeture ».

Alors comment s’est déployé, depuis, le cycle Saturne-Neptune qui commençait en 1989 ? Sous quelle forme, l’humanité a-t-elle, depuis, essayé de conjuguer structures-limites (Saturne), et dissolution-ouverture (Neptune) ?  

Tout d’abord, la réunification allemande a transformé l’Europe. Surtout on peut considérer que l’actuelle dissolution (Neptune) des Etats-nations (Saturne) européens, au profit de l’organisme supranational qu’est l’Union européenne[7] reprend sous un autre vocable (libéralisme) ce que le communisme avait tenté :  « dissoudre » (Neptune) les frontières – de classe et d’argent, puis entre nations- (Saturne), au profit d’une superstructure politico-économique sensée satisfaire également tout le monde (Saturne-Neptune).
12/03/14 : confirmation  voltairenet : Union Européenne ‘est – point par point – la version occidentale de l’ex URSS (vidéo)
04/11/14 : un expert dit la même chose à la télé..: l‘U.E c’est l’URSS…!

Mais on voit bien comment ces superstructures (communistes ou libérales) initialement portées par un idéal (d’égalité, de coopération,  de liberté, etc) finissent par « durcir » (Saturne) l’ouverture «rêvée » (Neptune), ce qui en nie factuellement l’idéal. L’union projetée (entre camarades ou entre nations) glisse vers un nivellement totalitaire, génère des bastions bardés de murs et de barbelés (visibles ou non), et recrée des « blocs » : entre pays communistes et non communistes, ou entre instances dirigeantes et peuples, riches et pauvres, etc. C’est actuellement le cas en Europe : idée de deux Europe (nord et sud, ou zone euro et le reste), idée de “sanctions automatiques”° tombant sur les nations, du ciel de Bruxelles. C’est le cas en Russie avec les pro et les anti Poutine (répartition politique Russe : ici).

22/12/11 :La zone euro a finalement décidé de se mettre sous la coupe du Fonds monétaire international (FMI), ici, sans que cela ne fasse aucune vague !CQFD !

Avec une dose non négligeable – et logique – de corruption.  Pourquoi logique ? Parce que, mal maîtrisée par Saturne, la vertu « dissolvante » de Neptune ne peut que corrompre les structures, qu’il s’agisse de celles des individus perdant leur sens des limites, des institutions sous la pression de « sphères » plus ou moins définies via, par exemplen le lobbying, ou des constructions matérielles sous la pression des eaux. Or, on le sait, aujourd’hui, tant en Russie qu’en Europe la corruption est très largement présente (que l’on se souvienne, entre autres, de la « pression » mise sur le H1N1).

* Mais revenons à la question des superstructures. Après rédaction du gros de cet article, je suis tombée sur cette réflexion du philosophe Daniel Salvatore Schiffer, publiée sur Agoravox et qui va dans le même sens : « De la faillite politique à la dictature économique ». Il y dit, entre autres, qu’en affirmant que ce sont les infrastructures économiques qui déterminent les superstructures politiques, y compris dans leur dimension morale, Marx avait raison (a prosteriori) vu que « c’est bien l’économie qui détermine, aujourd’hui, au déni de toute démocratie, la politique ». D’ailleurs, jusqu’en 1992 (traité de Maastricht) l’Union Européenne s’intitulait Communauté Economique Européenne. CQFD.

De plus, par le jeu, à la fois des dettes et des monnaies, et du rapport production consommation de biens, Etats-Unis (pays emblématique du libéralisme « ouvert ») – et avec eux, Europe – et Chine (pays emblématique du communisme « fermé ») se retrouvent pieds et poings liés. Autrement dit, le clivage géographique initial (de 1989) entre « ouverture (libérale) » en Europe et plus largement dans le monde occidental, et «fermeture (communiste) » en Chine, se révèle n’être qu’une illusion : l’un et l’autre doivent aller ensemble.

Doit-on en conclure que la question posée par le cycle Saturne-Neptune — comment marier la forme (fixe) et le « fluide » (sans forme fixe) ? — n’a toujours pas trouvé de réponse valable dans l’histoire humaine ?

Le potentiel Saturne-Neptune : l’harmonie polyphonique ?

Peut-être pas. En effet, une autre forme émerge en 1989 : l’A.P.E.C. (organisation intergouvernementale de l’Asie-Pacifique comprenant 21 membres) dont le but est d’améliorer la prospérité de la région. C’est, actuellement, selon Wikipédia, le seul groupe intergouvernemental fonctionnant sur la base d’engagements non contraignants : la coopération y est exclusivement consensuelle et volontaire, aucun  traité n’est signé entre les partenaires !

Une forme à suivre tant elle s’apparente à la forme idéale du jeu Saturne-Neptune qu’est le « bœuf » (voir plus bas) !

Par ailleurs, depuis la création de la CEI (Communauté des Etats indépendants composée de 11 des 15 anciennes républiques soviétiques) en décembre 1991, tensions, négociations et accords « travaillent » les liens entre les anciennes républiques soviétiques qui, peu à peu, s’organisent en un espace de coopération économique, douanière, agricole, scientifique, énergétique, militaire, monétaire, etc (CEI/1991, Eurasec/2002, OTSC/2002 etc). Autrement dit, de l’éclatement d’une unité imposée par le « haut », émerge une unité co-élaborée par les différents Etats. A suivre aussi, bien que les traités y soient présents.

La suite immédiate 2011- 2012 : comprendre et coopérer.

Quoi qu’il en soit, la question de savoir comment conjuguer la forme et le fluide mérite d’être posée puisque, d’évidence, ce cycle joue dans notre histoire que nous le voulions ou non, tant à titre collectif que personnel : nous n’avons pas le choix, avec Neptune, il faut « s’ouvrir » et, avec Saturne,  « se tenir ».

Or, grosso modo entre mi décembre 2011 et mi-février 2012 nous frôlerons le trigone décroissant qui s’installera en octobre 2012. (Le carré décroissant – ou dernier quartier- aura lieu vers 2015 et le cycle suivant commencera vers 2025). Nous aurons donc, tant à titre personnel que collectif, la possibilité, entre mi décembre 2011 et mi-février 2012, et très clairement à partir d’octobre 2012, de mieux comprendre ce qui s’est développé depuis 1989, les limites atteintes en 2006-2007 (à l’opposition), et de pouvoir partager (ou faire connaître) cette nouvelle compréhension des rapports entre la forme et le « fluide » en nous et autour de nous, au travers l’aspect « doux » du trigone décroissant : trouver des accords apaisés entre les protagonistes ou entre  exclusion-fermeture et inclusion-ouverture.

Si, par exemple, le repositionnement géostratégique de la Fédération de Russie de 2006-2007 (à l’opposition) a été source de tensions avec l’Europe, on pourrait voir émerger des accords pacifiés entre les deux parties au cours de cette phase, ou de nouveaux accords sur le gaz. Etc. (10/12/11 : Fillon annonce en France une augmentation du gaz de 4% le jour où je publie cet article)+ 30/12/11 : le gaz, la nouvelle énergie de demain ?

Pour ce qui est de l’Union Européenne quels accords tirera-t-elle de ce qui s’y passe depuis 1989 ou 2006-2007 ? Organiser sa « supra-gouvernance », y renoncer, ou s’accorder sur de nouvelles formes ? (10/12/11 : signature d’un accord gouvernemental des pays européens de la zone euros qui “obligera” les Etats, le jour où je publie cet article).

Et la Chine, dont force est de constater le rôle mondial croissant, comment va-t-elle accorder son communisme et son capitalisme  ? Comment vont évoluer ses rapports avec l’Occident ?

Quelques pistes métaphoriques classiques

Voici quelques pistes pour relever le défi que pose le cycle Saturne Neptune depuis son avènement en 1846.

La plomberie (le plomb est traditionnellement associé à Saturne) peut illustrer l’union Saturne-Neptune : du « fluide » (l’eau) y épouse des formes ouvertes (les tuyaux). Dans ce cas, l’idéal ce sont les jeux d’eau au sein desquels, par moments, l’eau, tout en n’étant pas enfermée dans des tuyaux, ne s’en dissocie pas non plus…

Autre exemple, le paradoxe dont témoignent de nombreux mystiques (la mystique est aussi traditionnellement associée à Neptune) : être pleinement soi-même (Saturne) tout en ayant l’impression de ne faire qu’un avec le tout (Neptune).

Enfin, si aux « fluides » de Neptune la tradition associe la musique dont l’effet est d’« adoucir les mœurs », en jouer peut être considéré comme relevant d’une association entre une forme limitée (Saturne) — un instrument de musique ou un orchestre par exemple — et un « fluide» (Neptune)— le son, l’inspiration, voire le sentiment. Dans cette sphère, l’union idéale entre les deux principes de Saturne et de Neptune est le « bœuf » : plusieurs musiciens improvisent une musique ensemble. C’est sans doute la métaphore la plus juste que l’on puisse trouver pour comprendre l’association Saturne-Neptune.

02/03/14 : suite et illustrations par l’Ukraine (ici).

 Suivi

2015
18/01/15 : confirmation que l‘U.E (qui s’installe quand l’URSS s’effondre) est une version occidentale de l’URSS par un ex dissident soviétique qui fait des parallèles frappants… Vidéo
20/06/15 :  En France /  Plus des 2/3 des lois appliquées en France viennent de structures non démocratiques, de façade europénne, hantées par les lobbies américains… +  dans les mots, ce que nous pensons – pensée managériale, –nous sommes dominés par des idées coloniales. Derrière la chute du mur de Berlin (1989) s’est érigé un autre mur celui du colonialisme américain : couper l’Europe de l’Ouest de l’Europe de l’Est (Kiev prévoit de construire 1200 km de mur entre elle et la Russie); Nous sommes un continent menacé (et mentalement anesthésiés). + L’angélisme du sanfrontiérisme est en train de créer la première industrie du crime organisé au monde (= mort programmée de toute protection sociale) et autres infos et réflexions géostratégiques (Chine, Inde, Brésil, Monsanto…) Vidéo / Hervé Juvin sur télé liberté

2014
01/03/14 (Nelle lune neptunienne : ici) : Ukraine : en pleine turbulence, l’Ukraine, rappelle Gazprom a une énorme dette de gaz : ici / Figaro.

2012
Nouvelles de Russie26/01/12 :  riposte Iran-Russie (contre UE-Iran : un embargo sans précédent) : ils commerceront entre eux sans passer par le dollar...
26/01/12 : Russie -Julian Assange : J.Assange va animer une émission télé sur l’avenir du monde rassemblant des penseurs. Y inviter des iconoclastes, des visionnaires, des initiés du pouvoir et des voix controversées de tout l’échiquier politique (ici).
14/02/12 : en cette saint Valentin, début du flicage officiel  des Etats par l’Europe (ici).
15/02/12 : la Stasi aux USA
07/01/12 : vidéo de lancement de campagne de Jacques Cheminade du 15-16 octobre 2011 : Pour ceux qui souhaitent comprendre la situation réelle du monde actuel. Inutile d’être d’accord sur tout pour bénéficier de la vision que nous donne cet homme).
21/02/12 : Russie :la 4eme puissance économique mondiale, énervée par les interventions militaires de l’Otan se réarme.
03/03/12 : Russie : Vladimir Poutine élu président (04/03) + 08/03/12 : un autre son de cloche que celui qui domine nos médias
12/09/12 : Printemps gazier arabes : petite réflexion sur le rapport entre expoitation maritime du gaz et gouvernements défaits... ici.


[1] Je ne traiterai ici ni les carrés ni les oppositions entre ces deux planètes. On peut consulter à propos des oppositions cet article centré sur les Etats-Unis (et mal traduit) : ici.

[2] 1847 est aussi le moment où Neptune entre en Poissons (voir mon article sur Neptune : ici). 

[3] D’autres pays ont été assez remués en 1952-53 : la Bolivie, l’Egypte, la Corée… A creuser donc, sachant qu’avec Neptune un « sans précédent » doit être en jeu.

[4] De la chute du Mur de Berlin découlera la dissolution de l’URSS en 15 Etats indépendants, officiellement proclamée le 25 décembre 1991, et un profond remaniement politique mondial (chute de certaines dictatures érigées contre le « péril soviétique » au Paraguay, au Chili, fin de l’Apartheid, etc…)

[5] En parallèle et légèrement décalée dans le temps, la République populaire de Chine (victoire militaire du Parti communiste chinois créé en juillet 1921) a été proclamée en fin de cycle, en octobre 1949. (Les partis communistes dans le monde selon Wikipédia : ici). L’invasion du Tibet est aussi un peu décalée : 1951.

[6]  D’autres astrologues ont repéré un ancrage de ce cycle en Iran (ici), en tenant compte des mi-points du cycle.

[7] Bien qu’elle ait été, dans sa forme actuelle, fondée par le Traité de Maastricht (1992), ses racines remontent à la signature du traité de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) en avril 1951, puis de la Communauté européenne de défense (CED) en mai 1952, soit à la conjonction Saturne-Neptune de 1952-53. L’association de l’Union européenne avec le cycle Saturne-Neptune est ensuite confirmée par la mutation de 1989 et, à l’opposition suivante, par la signature du traité de Lisbonne en décembre 2007, sans consultation des peuples (deux référendums sur 4 ayant donné un non à la constitution initialement prévue, les autres furent suspendus ou gelés, au profit de la voix parlementaire et du traité de Lisbonne).

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