cycles socio-historiques (jupiter)

Jupiter en Lion (juillet 2014- août 2015) : les feux de l’excellence et de la reconnaissance…

Les illustrations internes au texte viennent du livre d’Andersen, via Wikipédia.

Tout comme 1999, 2010-2011 a initié un nouveau cycle de développement socio-idéologique de 12 ans (ici), donnant à chacun et aux sociétés l’occasion de s’ouvrir à de nouvelles perspectives sociales et/ou professionnelles, à de nouvelles activités, à de nouveaux milieux, voire à de nouvelles visions du monde.

Les étapes du cycle jusqu’à aujourd’hui
A l’esprit du « pionnier » découvrant de nouvelles opportunités  lancé en 2010-2011 (Bélier), a donc succédé, celui du « jardinier » (juin 2011 à juin 2012), attaché à les faire siennes et à les faire fructifier (Taureau/ici), puis  celui du « commercial » (juin 2012 à juin 2013), testant la réception sociale des premières pousses de ce travail (Gémeaux/ici), puis celui du « faire corps » (juin 2013- Juillet 2014) cherchant à enraciner ses conquêtes dans des bases (communautaires incluses) stables, solides et circonscrites (Cancer / ici).

Aujourd’hui : du replié dedans au déplié dehors
On pourrait résumer les étapes ci-dessus ainsi : la graine (phase Bélier 2010-2011) a (plus ou moins bien) pris racine (phase Cancer juin 2013- juillet 2014). Maintenant, elle va faire des fleurs, dévoiler sa puissance et son identité.

On passe du confidentiel au rayonnement social, de l’eau au feu.

Jupiter transite en Lion : excellence et re-co-naissance

Au cours de cette nouvelle étape jupitérienne d’un an (16 juillet 2014- 11 aout 2015), il va donc s’agir de mettre les excellences singulières que nous avons mûris – ou qui ont mûris en nous – depuis 2010 (voire 1999, cycle précédent, etc) en valeur sur la place publique.
Objectif : qu’elles soient vues, appréciées (au sens premier d’évaluées), reconnues pour ce qu’elles sont, voire admirées, des autres et de la société dans laquelle on vit.

A priori quoi de plus simple et de plus joyeux que cette phase du cycle de Jupiter ? De fait une certaine forme de joie -voire d’exaltation, si ce n’est de « coup de chaud »- accompagne souvent les années où Jupiter passe en Lion (comme entre août 2002 et août 2003) : joie de « jouer » sa note dans le concert social, joie de se faire reconnaître et d’être reconnu, joie de créer, joie de réussir, joie de briller…Mais aussi extravagances, grandiloquences, exagérations…

Une étape pour gagner en confiance en soi, en créativité, en optimisme, en joie, en “esprit d’enfance”…. et comme le Lion est le signe du coeur, en passion… Et idem à échelle collective, retour possible des fiertés, des rayonnements et des excellences nationaux…

Mais attention ! Cette étape recèle aussi de redoutables pièges… Car qu’est-ce que l’excellence ? Que signifie et qu’implique de la mettre publiquement en valeur ? Quelles « tentations » nous guettent dans ce passage, tant à titre perso que collectif ? Comment joue le « co » avec Jupiter en Lion…?

De la figure traditionnelle de la « Star »…
Traditionnellement, la figure emblématique de Jupiter en Lion est, celle de l’artiste de scène (chanteur, danseur, acteur, clown, top model, présentateur, bonimenteur…) – qui peut aussi prendre la forme du « chef charismatique » (roi, président, entraîneur, animateur, professeur….) – en un mot de la « star ».

De l’été 2014 à l’été 2015, Jupiter va donc probablement attirer l’attention sur ce genre de « notabilités » (artistes, leaders, voire agitateurs…) ainsi que sur les sphères sociales faisant scène – spectacles, festivals, célébrations collectives, cérémonies officielles, défilés militaires ou de mode et autres « signes extérieurs de » – et tous ceux et celles qui « font » ces scènes (des agents artistiques aux organisateurs, en passant par les techniciens, les publicitaires, etc…).
Et de fait, tout comme en 2002 (dernier passage de Jupiter en Lion), en France, la question du statut des intermittents du spectacle vient tout juste de revenir sur la table…

Au « co » étroit de la re-co-naissance : un feu joyeux parce que partagé…
Cependant, allons plus loin. Ainsi que développé ici, les figures de notables ne suffisent plus à rendre compte de la fonction jupitérienne. Il faut leur adjoindre un « co » (co-voiturer, co-opérer…), soit un « avec» (avec toi, eux, nous…)
Mais comme en phase Lion, le « co » essentiel de Jupiter est celui de la reconnaissance, il lie ses partenaires de façon on ne peut plus étroite.
Illustration : sans re-« co »-naissance d’un public, la star n’est pas, d’où sa re-« co »-naissance envers son public. Les deux sens du mot reconnaissance se rejoignent ici en une co-création Ils conjuguent les deux conditions de l’émergence d’une star  – 1) le don de son excellence / 2) la réception d’un public -, en fait, de sa « co »-émergence

De la nature de ce lien entre la star (ou le chef charismatique, ou telle marque de ceci ou de cela, ou telle enseigne, etc) et son public (ses clients, ses adhérents…) découle toute la complexité de la phase Jupiter Lion, et ses pièges.

Jupiter en Lion ou le risque de l’excellence…

Jupiter en Lion zoome sur l’excellence individuelle.

Mais qu’est-ce que l’excellence ?
Avoir un sens inné de ceci ou de cela, ne suffit pas à y exceller. Avoir appris à faire ceci ou cela non plus. L’excellence est le fruit justement proportionné du talent, de l’apprentissage et de la générosité. C’est la juste adéquation entre une motivation essentielle (ce qui me fait vibrer, par exemple chanter), sa pleine appropriation (apprendre à bien le faire), et le fait de la partager, d’en faire don (chanter de tout son cœur – emblème du Lion – pour une salle) qui fait l’excellence. L’excellence (révélée donc) n’est pas une simple compétence, un simple savoir-faire, c’est quelque chose d’unique : une compétence « griffée », un savoir-faire auquel notre « nom » ajoute un plus unique, exercé avec un style sans pareil

Affirmer sa « royauté »
Si l’excellence est quelque chose dont Je dois faire preuve auprès des autres, c’est en s’exprimant – en se donnant à l’extérieur- qu’elle se révèle telle. Et c’est ce risque que Jupiter en Lion, nous invite tous à prendre : mettre publiquement en avant et en valeur la ou les excellences que nous avons mûries depuis 2010-11 (voire depuis le cycle précédent de 1999, et ainsi de suite), peu importe qu’elles correspondent ou non à la mode
C’est un risque car il est impossible de savoir si ce que l’on va ainsi exposer à un public (clients, employeurs, partenaires, amis..) va lui plaire ou pas. Aussi, le mieux n’est-il pas de parier que oui  et de jouer son excellence à fond ? Bien sûr : puisqu’il s’agit d’excellence, n’est-il pas de l’intérêt des autres de la découvrir ? Alors à nous de faire preuve de créativité et d’oser la mettre en scène pour lui donner toutes ses chances de succès. A nous la joie de cette audace généreuse ! Comme disent les coachs sportifs et artistiques, l’heure sonne de se jeter à l’eau et de « tout donner » et au mieux !
(Illustration : si les pains « maison » que je confectionne sont bien meilleurs que les pains industriels vendus dans le quartier, tous ses habitants ont intérêt à le savoir. Et s’ils sont délicieux, autant qu’ils soient aussi beaux et appétissants, et pourquoi pas drôles, cela ne pourra que rehausser/ exalter leur qualité et donc leur succès (on est d’autant plus enclin à partager la qualité d’un produit – par exemple en l’offrant – qu’il est bellement ou originalement présenté…).

L’appui du « co » étroit…
N’est-il pas vrai que l’intelligence de nos propos, notre sens de l’humour ou notre délicatesse dépendent en partie de la qualité d’attention, et d’accueil d’’autrui… ? De même, le « co » de la reconnaissance étant à double sens, il est tout à fait possible que telle ou telle de nos excellences réponde à un besoin chez l’autre ou les autres et que nous soyons littéralement « portés » à la/les faire valoir par cette attente particulière d’un autre, d’autres, de notre société… Et, dans ce « porter à », on doit aussi entendre « en prendre conscience », la découvrir avec cette attente, en fait la co-découvrir… Et avec Jupiter en Lion on peut compter sur ces phénomènes joyeux et exaltants – sur ces feux joyeux – de co-révélation, de co-dévoilement, de co-émergence !

Bloquer, jalouser, compenser
Sauf que, parfois, cette exposition n’est pas si simple ! « Entrer en scène » c’est attirer l’attention et le regard des autres : leurs critiques, leurs louanges, leurs flatteries, leur jalousie, leur admiration, leur rejet, leur curiosité…
Si donc on a honte de quelque chose (on a peut-être magouillé ou passé outre sa propre morale pour réussir, on a peut-être traversé des périodes chômées, déprimé à la suite d’un licenciement, etc… et nulle envie que cela se sache) ou l’impression de n’avoir rien développé de spécifique, de n’avoir pas de talent particulier, on peut littéralement « bloquer » devant la « mise à nu » qu’implique toute publicité et ne pas oser se lancer, ou basculer dans des réactions destructrices pour soi, durant cette phase du cycle.

Exemples de réactions négatives potentielles : le feu destructeur des « moi-moi »
On peut, faute de se sentir brillant et valable, jalouser tous les confiants en eux, les brillants ou les joyeux qui nous entourent. On peut basculer dans la vantardise et le « péter plus haut que son cul ». On peut se cacher derrière une personnalité brillante en se vantant de faire partie de son cercle. On peut s’épuiser à en « faire trop » (au bureau, en famille…) pour prouver sa valeur, ou passer son temps à dresser des écrans de fumée pour occulter ses parts d’ombre (par exemple jouer les animateurs et les enthousiastes pour être perçu comme « positif », alors qu’on se sent triste et/ou seul…)…
Et idem à l’échelle des nations, des grands groupes : arrogances nationales ou nationalistes….
Attention : en s’y laissant aller, on risque fort d’accumuler en douce (sous le « vernis »), de l’insécurité, des aigreurs, le sentiment d’être un imposteur, bref une réelle mésestime de soi dont on aura à confronter l’impact (parfois au niveau santé) au cours de la phase suivante !

Les excellences de fond…que nous rappellent les contes de fée

Alors que faire si on arrive en phase Lion avec les mains vides au niveau socio-professionnel (pas de diplôme, un cv plein de trous, que des petits boulots, bref rien de « brillant »…..) ? Réponse : lâcher ses « croyances sociales », et ses impatiences… Idem si le succès attendu ne vient pas tout de suite, si les portes ne s’ouvrent pas facilement, etc.

Ralentissements, profondeur, et solidité : les sceaux de Lilith… et de Saturne
En effet, non seulement ce cycle de Jupiter est marqué depuis le début par l’appel de Lilith à un « éveil radical »  (voir ici), mais Lilith prépare cette phase Lion depuis janvier 14 et va l’accompagner pendant des mois (jusqu’en février 2015), en nous acculant à passer des « moi-moi » au Je ! Comment ? En nous « subtilisant » nos égos ! En nous privant de re-co-nnaissance selon des critères normatifs ou comparatifs, au profit de l’art d’être soi (voir ici) !

Si donc, lors de son passage en Lion, Jupiter peut dévoiler des excellences secrètement (même pour soi) développées, c’est particulièrement vrai pour ce passage-ci. Alors, pensons-y : des années de galère (graves problèmes de santé, dépression, mort sociale, etc) nous ont peut-être donné une humanité et/ou une lucidité exceptionnelles – qualités  précieuses pour les autres et le monde ?
Il se peut aussi qu’on suive – même sans le savoir – une ambition dont la profondeur exige plus d’un cycle (plus de 12 ans donc) pour arriver à maturité et être prête à être présentée/ se présenter avec succès à tel ou tel public, et ne vivre qu’un succès relatif ou « à côté », étape nécessaire à un gain supplémentaire de maturité.

Il faut, à cet égard, relire les contes de fée.
Au début du conte, le héros, dans la plupart des cas sujet d’une énorme ambition (épouser la fille du roi, gagner un royaume…), avance bien moins vite que ses concurrents, semble moins brillant… Or, au fur et à mesure, cette lenteur apparente (parfois prudence, parfois chemin de traverse, parfois occasion apparemment en or non saisie, etc), apparaît de plus en plus comme son meilleur gage de succès. Car combien de ses concurrents plus rapides, fascinés par tel ou tel de leur succès, en oublient-ils leur objectif… ?.
Et combien de fois est-ce par l’entremise d’un personnage a priori « minable » (une pauvre vieille, un crapaud blessé) que la chance sourit au héros qui, contrairement à ses « brillants » concurrents, n’est pas méprisant, écoute ce que ce personnage lui dit et fait preuve d’humanité au lieu de le prendre de « haut » : là est son excellence ! (C’est peut-être en animant – de bon cœur : avec Jupiter en Lion il faut y aller à fond ! – le stand « bulles de savon » de la kermesse d’école du neveu que la bonne piste pour être re-co-nnu se présentera…, qui sait ?)
 
Petites confirmations rythmiques.
La comparaison avec le conte, est d’autant plus pertinente qu’en plus de Lilith, le principe de réalité de Saturne va jusqu’en décembre 2014 – bien que de façon “légère” – recadrer Jupiter (limites du monde réel, ralentissements…) et l’obliger ainsi à plus de profondeur… avant de nous soutenir. Et comme ce soutien commencera quand Jupiter entrera en rétrogradation (08 décembre 14), il est probable que le temps de recul offert par cette rétrogradation, sera  très utile pour intégrer critiques et erreurs et rectifier le tir. Un temps aussi pour se reposer d’un excès de dépenses en tous genres (énergétiques, de temps, d’argent, d’action…), et/ou profiter de ses avancées sociales, avant de repartir de plus belle à la conquête du succès de nos entreprises à partir du 08 avril 15 

Quels « co » pour quelle re « co » naissance ?

Cela nous amène à aborder l’autre facette de l’excellence : autrui. Se voir socialement reconnu ne dépend pas que de soi, mais aussi de l’autre et, au-delà de l’autre, de la société qui nous englobe. La « notabilité » – le succès social – est relative à l’inscription dans un tissu social établi, c’est-à-dire à une certaine normativité à laquelle la « star » elle-même n’échappe pas ainsi qu’en témoignent les évolutions successives de cette figure. Elle ne s’obtient pas aujourd’hui comme hier, ni ici comme là-bas. Elle dépend de notre environnement social : de l’esprit du temps (la mode), de l’entregens, etc.

Susciter les opportunités, et les saisir…
Raison de plus, pour oser exposer ses excellences sur la place (oser en parler ou en faire la démonstration lors d’un dîner, demander à ses réseaux de la relayer, etc) lorsque Jupiter passe en Lion : car elles ont besoin du soutien d’autrui, besoin de « co » pour ouvrir les bonnes portes sociales et se propulser aux bons endroits…
Bref ne pas hésiter à susciter les opportunités (en “brillant”) et à les saisir (ne pas tergiverser et y aller)...! Surtout que le 25 septembre 14, Jupiter ouvre son trigone à Uranus, ce qui devrait relancer l’activité et la créativité sociales générales, et offrir à tous un environnement propice à l’innovation (et à la liberté…) et aux affaires... (Cette relance est le fruit des libérations du début 2011 – les printemps – et des caps décisifs qui ont suivi entre l’été 2013 et le printemps 2014…)

Le piège potentiel de la célébrité…
Attention cependant à la confusion qu’entretiennent parfois les « moi-moi » individuels et collectifs entre célébrité et excellence, surtout aujourd’hui ou les critères quantitatifs l’emportent sur la qualité (ou les « meilleures ventes » sont censées désigner le meilleur tout court….).

Image illustrative de l'article Les Habits neufs de l'empereurAussi, soyons attentifs car l’usage cynique des valeurs dominantes, des paillettes et autres « mythologisations héroïques » pour fasciner des « moi-moi », si ce n’est des foules de « moi-moi », est l’un des pièges que peut nous tendre Jupiter quand il passe en Lion, tant à notre échelle qu’à celle du monde. (Si avec Jupiter, l’heure est aux compliments et à leur réception, ne pas les confondre avec la flatterie dont l’objectif n’est pas du tout la re-co-nnaisance, mais la prédation… Un feu destructeur auquel tout manque de confiance en Soi -et non en “moi-moi” – rend vulnérable, y inclus au niveau des nations…)

Car, dans les faits, la célébrité n’est pas plus gage d’excellence que l’excellence de célébrité…
A son époque, Van Gogh n’eut aucun succès. Pour autant, il ne lâcha pas son excellence, sa passion pour la couleur… Il ne céda pas aux sirènes de son « moi-moi » et resta fidèle à son « Je », noblesse d’âme – autre emblème du Lion avec le cœur – oblige. C’est à ce don audacieux – à ce feu subtil – que nous devons tous de pouvoir aujourd’hui contempler ses magnifiques tableaux… A ce don et au soutien de son meilleur public, son frère – c’est-à-dire, encore une fois à un « co » – sans lequel Van Gogh n’aurait pu poursuivre…

Les « co » des « co-pi(ll)eurs » :
A l’inverse, qui n’a pas vu des médiocres, si ce n’est des « nuls » devenir des « stars » ? Par quel stratagème ? Il suffit d’observer comment s’opère la reproduction sociale des élites dans notre pays aujourd’hui, pour comprendre combien pèse le pouvoir de la filiation dans le succès public (les Druker présentateurs télé de père en fille, par exemple) – et, plus largement, celui de l’appartenance à un milieu et à ses codes, intellectuels inclus (ce qu’il est de « bon ton » de dire) -, pour mesurer le pouvoir qu’a l’argent de monter ce qu’il veut et qui il veut au pinacle, ou le poids des chiffres (les meilleures ventes, les meilleurs scores, les plus grands pourcentages).
Un cercle du même ordre peut aussi s’établir entre notabilités et anonymes au travers d’Internet :qu’un anonyme serve à ceux qui orchestrent les images et les opinions dominantes (ainsi qu’à ceux qui y souscrivent), des images ou des opinions de même accabit sous forme outrancière et son «œuvre » fera le buzz.

Ce sont là trois formes de ce que j’appelle le règne du « co-pi(ll)age » : l’entregens (filiation, milieu, argent, connivence financiaro-médiatique) sert ici à voler ensemble la vedette, donc le marché, au détriment de réelles excellences… Dans ce cas, le « co » peut être direct (filiation, relations) ou indirect (par l’entremise de « clichés sociaux » partagés, voir les courtisans ci-dessous).

Décadence sociale : le conte du roi nu…
Evidemment, si, par malheur, le « co-pillage » se met à régner sans partage sur une société, elle ne peut plus se renouveler, dégénère et périt (tout comme une consanguinité excessive dégénère les lignées familiales faute de sang neuf).

Ce pièhttp://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/b/b2/Page_45_illustration_in_fairy_tales_of_Andersen_%28Stratton%29.png/220px-Page_45_illustration_in_fairy_tales_of_Andersen_%28Stratton%29.pngge jupitérien m’évoque le conte du roi nu (Andersen). Persuadé par des couturiers roublards d’être vêtu des plus beaux habits du monde, un roi parade au milieu de sa cours. Soucieux de lui plaire, ses courtisans font l’éloge de sa tenue. La supercherie tient jusqu’à ce qu’un enfant s’écrie : « mais le roi est nu ! »

Autant Jupiter en Lion peut attiser un feu destructeur et favoriser l’emprise des flatteurs sur les puissants (des couturiers roublards, des courtisans) ou des chefs charismatiques sur les foules (Jupiter est passé en Lion entre l’été 1931 et l’été 1932, quand Hitler arriva au pouvoir) autant l’actuelle combinaison Jupiter /Lilith pourrait bien jouer le rôle de l’enfant feu subtil – et, mettre des « rois » à nu ! Et avec eux, les roublards et les vils flatteurs…Pour la joie de tous – feu joyeux.
(D’autant que le cycle Jupiter-Saturne de 20 ans commencé en 2000 (voir ici) frôlant sa dernière phase, Saturne va – bien que de loin – commencer à « titiller » les possibles excès de Jupiter avec les limites du monde réel…)

Evidemment ce zoom sur ce genre de décadence pourrait exaspérer les « moi-moi » mis à nu et les rendre particulièrement dangereux, surtout s’ils ont du pouvoir tant à notre petite échelle qu’à échelle collective (la « folie des grandeurs » des chefs et autres dominants, et ses violences pour faire taire les contradicteurs guette…)

La co-libération par l’expression publique de la vérité
Mais, dans le conte, la lucidité et la spontanéité que son innocence confère à l’enfant (emblème de tous ceux dont le « moi-moi » n’a pu être corrompu par le pouvoir), suffisent à faire tomber la supercherie collective comme un soufflet
Or, d’une certaine manière, l’intervention de l’enfant – soit la libre exclamation publique de la vérité factuelle  est une nécessité salvatrice pour toute la collectivité. J’ai envie de dire qu’elle est attendue par les Je sous le joug des « moi-moi » (obligés de mentir, de « faire comme les autres », etc…). A l’échelle d’une société, ce genre d’attente silencieuse, peut faire émerger – et révéler à lui-même et aux autres : co-révélerun personnage public à même d’infléchir le cours des choses : un « enfant diseur de vérité » (sans autre objectif que ce dévoilement donc), libérant la collectivité de l’emprise du mensonge, de l’illusion et des voleurs…
Ou le pouvoir politique et relationnel de l’art d’être soin du feu subtil

A condition, pour suivre A. Arendt, que les frustrations, vexations, soumissions des « masses silencieuses » dues à la période précédente, ne prennent pas le pas dans la foulée et n’en éjectent l’esprit de vérité au profit d’un esprit vengeurOu ne le suscitent (attente d’un « chef » à même d’entraîner la majorité derrière lui pour nous rendre justice, on a vu cela plus d’une fois dans l’histoire…).

***

Au mieux donc : promotion des arts et des artistes de scène, créativité sociale, enthousiasmes partagés, retour de l’excellence et de la qualité, théâtralisation de la vie publique, cette année jupitérienne promet des moments intenses, ludiques et brillants, et une ambiance générale extravertie, voire festive (et dès fin septembre propice à l’innovation) en contraste avec l’ambiance plutôt « repliée », clanique et coocoonée, de l’année précédente… Avec tous les excès que cela peut aussi impliquer : en faire trop, exagérations, voir trop grand, bouffées d’orgueil, rivalités exacerbées…

***

Résumé des étapes :
Juillet-septembre 2014 : y aller pour se faire les dents, sachant que l’on devra se colter au réel tel qu’il est et non tel qu’on voudrait qu’il soit (freins divers : financiers, juridiques…)
Septembre-décembre 2014 : y aller sachant que les affaires reprennent, bien qu’il faille toujours se colter au réel.
Décembre 2014- Février 2015 : profiter de l’accalmie pour intégrer les critiques et les limites du réel et “rectifier” le tir s’il le faut.
Février 2-avril 2015 : profiter de l’accalmie, se reposer, reprendre pied, maturer…
Avril-Aout 2015 : y aller, fort de cette nouvelle maturité, et, en accord avec le réel, consolider…

Et pour une approche à la fois globale et signe par signe, je conseille la présentation de Roland Legrand (vidéo).

 

 

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